Cabinetmedical

Ouvrir votre cabinet médical : ce qu’il faut savoir

Article proposé par la BCV, rédaction Pierre Palley, directeur, responsable des PME, BCV

Pour toute personne qui souhaite se mettre à son compte, l’une des clés est de se poser les bonnes questions face aux contraintes légales, financières, fiscales ou administratives inhérentes à ce type de projet.

Envie d’indépendance, de relever un nouveau défi ou de réaliser un rêve, vous avez décidé d’ouvrir votre cabinet médical. Vous avez défini vos objectifs professionnels et personnels, et vous êtes prêt à faire les choix qui s’imposent. Dans ce type de projet, il est essentiel d’anticiper et de se poser les bonnes questions. Commencez par établir un business plan succinct ou plus simplement un plan financier qui déterminera, entre autres, la faisabilité du projet et les domaines à considérer.

L’une des premières choses à noter dans votre business plan est si vous souhaitez ouvrir un nouveau cabinet ou en reprendre un qui existe déjà. Un nouveau cabinet équivaut à partir de zéro, à trouver des locaux, à l’achat ou en location. Rien de tout cela avec un cabinet existant qui offre en outre, généralement, une patientèle, des employés pouvant être repris ainsi que des infrastructures déjà en place, comme un secrétariat et des équipements techniques. Le secrétariat est au centre de l’organisation, avec un système informatique qui se doit d’être performant pour gérer, entre autres, les rendez-vous, tout ce qui a trait aux patients, le trafic des paiements ou la comptabilité.

Cabinet individuel ou cabinet de groupe, à vous de choisir

Ensuite, vous lancez-vous seul dans l’aventure ou en groupe? Le cabinet de groupe crée des synergies et permet des économies d’échelle, notamment dans les divers appareils (laboratoire, ordinateurs, etc.). Les services y sont plus variés et la suppléance, notamment pendant les vacances, y est plus aisée. Mais peut-être souhaitez-vous être le seul maître à bord.

Si vous êtes seul, le statut légal par défaut est celui de la Raison individuelle. Pour un cabinet de groupe, vous pouvez aussi opter pour une Société anonyme (SA) ou une Société à responsabilité limitée (Sàrl). Toutes deux ont leurs avantages. Par exemple, la SA offre plus de flexibilité et ne lie pas la fortune privée aux éventuelles dettes de l’entreprise. Cependant, elle requiert un capital social de 100 000 au minimum, bien plus que le minimum de 20 000 requis par la Sàrl.

Le financement, une affaire de professionnels

Concernant le financement, le secret consiste à prospecter, comparer et opter pour la solution la mieux adaptée à vos besoins. Vous pouvez demander conseil à des proches ou à des confrères ou consœurs qui vous ont précédé dans la création de leur entreprise. N’hésitez pas à contacter les banques. Elles proposent parfois des conditions préférentielles de crédit à certains corps de métier et il vaut la peine de s’y intéresser. Leurs conseillers commerciaux vous expliqueront tout ce que vous devez savoir sur le financement et vous donneront des conseils avisés, adaptés à vos besoins, que ce soit pour un crédit d’équipement ou un crédit d’exploitation.

Ne pas négliger les assurances et la prévoyance

Sans penser au pire, pensez à bien vous assurer, vous et vos proches. Il est fortement recommandé de contracter une assurance couvrant les risques de maladie et d’accident, incluant une assurance perte de gain. Et n’oubliez pas de vous prémunir contre l’invalidité et le décès.

Enfin, il n’est jamais trop tôt pour organiser sa retraite. D’autant plus que, en matière de prévoyance, le médecin indépendant a souvent des lacunes. Si le 2e pilier n’est pas obligatoire, vous pouvez vous y affilier en entrant dans une forme collective de prévoyance qui fournit une couverture plus étendue que la prévoyance individuelle en ce qui concerne la retraite ainsi que la protection du partenaire et des enfants. Tout cela peut également être complété par un 3e pilier dont les formules peuvent être diverses (épargne, assurance vie, etc.). Le tout assorti d’importants avantages fiscaux.

Trouver les bons partenaires

Comme la tâche est complexe et que le monde financier n’est généralement pas familier à un médecin, il est extrêmement important de trouver les partenaires adéquats qui vous accompagneront dans votre parcours et répondront à vos questions. N’hésitez donc pas à faire appel à des spécialistes, banques et fiduciaires, qui gèrent au quotidien des projets comme le vôtre et peuvent vous faire profiter de leur expérience et de leur savoir-faire.


Page du site de la BCV consacrée à l'offre pour l'ouverture d'un cabinet médical (lien promotionnel).